Quelques statistiques sur les sociétés polygames
La polygamie est certes le rêve de plusieurs hommes et sans aucun doute celui d’un nombre étonnant de femmes.
Elle est l’apanage des premières civilisations humaines issues de la préhistoire et propagée de siècle en siècle jusqu’à ne presque plus exister de nos jours.
Symbole de puissance autrefois, et de régression sociale aujourd’hui, on trouve des traces de cette pratique depuis l’Antiquité. Observée chez plusieurs peuples insulaires, notamment chez les Guanches des îles Canaries, elle était également monnaie courante chez les Grecs de Sparte, de même que chez les Romains alors que l’empereur Valentinien II l’avait autorisé par un édit qui sera révoqué ensuite par le pape Grégoire XIII. Également pratiquée par les Scythes, il semble que la polygamie, du moins selon Jules César, aurait eu une origine bretonne.
Depuis le 19e siècle, la colonisation par les pays dits civilisés a réduit considérablement la polygamie à travers le monde. Seules quelques peuplades africaines ou sud-américaines vivant en retrait de la modernité en sont toujours garantes : les Abisis et autres tribus du Nigeria, les Guayaki du Paraguay, les Lélé du Kasai, les Zoés de la forêt amazonienne ou encore au Royaume du Bhoutan.
Les exceptions notables se retrouvent aujourd’hui dans les sociétés coraniques ou les sphères religieuses, précisément chez les islamistes, les mormons, et autres groupes sectaires plus ou moins légitimes. Toutefois, chez 80 % des musulmans, les ménages restent monogames malgré le fait que la polygamie pour l’homme soit acceptée dans la presque totalité des pays musulmans, sauf en Turquie (interdite depuis 1926) et en Tunisie (interdite depuis 1957).
La Torah permet également la polygynie, mais outre Abraham, Jacob et le fameux roi Salomon aux 700 épouses, le judaïsme ne fait pas état de nombreux cas de polygamie.
Le plus fastueux polygame de l’histoire serait Krishna qui aurait eu 16,000 épouses et plus de 80,000 enfants. On peut certes douter de l’exploit puisqu’il lui aurait fallu concevoir un enfant chaque jour pendant 218 ans pour arriver à ce compte faramineux.