Avec ou sans culotte ?!
À une époque, il y a eu des sans-culottes.
Ah, c’était la Révolution et l’effet sur les imaginations était loin de ce à quoi nous songeons aujourd’hui. Notre propos cette fois se situe dans le vif de la question : avec ou sans culotte ? Ah, ah ! Or qu’en pensez-vous mesdames ? Car entre nous, c’est bien à vous que s’adresse cette interrogation ? Qui oserait demander à un homme s’il va avec ou sans culotte ?
Maintenant, revenons-en à nos culottes. L’homme est un insatiable coquin, un éternel gamin qui raffole de se faire surprendre alors qu’il s’y attend le moins. La chose qui le réjouit le plus sûrement dans un lieu public c’est de découvrir que la femme qui l’accompagne porte une jupe ou une robe et rien dessous… Ça c’est le nirvana de la provocation, le moment le plus jouissif de l’exhibition, celui pendant lequel l’amant regarde sa dulcinée droit dans les yeux alors qu’elle lui avoue, tout sourire, que son string, sa culotte, son slip, qu’importe, est resté à la maison, bien fourré dans un tiroir. L’électrochoc !
Que fait monsieur après une révélation aussi scandaleuse ? Il cherche par tous les moyens de vérifier la véracité de l’affaire et c’est là que tout le punch de ce jeu coquin gagne en intensité. Madame croise et décroise les jambes, s’amuse follement des prouesses de son homme qui ne néglige rien pour tenter une percée dans les abysses du mystère le plus excitant de la journée. Mais, dépendant du contexte extérieur, il y a un minimum à assurer, on ne peut quand même pas se conduire comme des sauvages !
Il y a fort à parier que lorsque monsieur sera à proximité de la jupe ou de la robe, que sa main aura enfin une petite seconde propice pour se glisser sous le tissu, la découverte de cette chair nue et offerte le fera succomber à un désir si ardent qu’il lui sera presque impossible de différer. Quelle option alors ?
Une virée à l’improviste dans la première chambre d’hôtel croisée ? Voilà qui est déjà mieux. Une course jusqu’à la bagnole pour consommer cette pulsion irrépressible là, tout de suite sur la banquette ? Pourquoi pas, mais ça manque de romantisme et ça peut attirer un lot de voyeurs pas forcément aimables. Continuer à jouer le jeu et prolonger la soirée (ainsi que la torture) en allant au cinéma ? Hum, excellente idée ! Tant qu’à balader cette délicieuse prune et lui faire prendre un grand bol d’air, aussi bien étirer la sauce et résister le plus longtemps possible à l’envie de culbuter madame sur le premier banc de parc rencontré. Monsieur est de toute manière un gentleman plein d’attention et il ne lui viendrait pas à l’esprit d’abuser de ce petit écart vestimentaire sans le consentement de sa compagne !!