17) Kama Debout…
La quintessence de la passion est dans le Kama Debout…
Comme au cinéma en quelque sorte, quand les deux amants brûlent d’un indescriptible désir, qu’ils sont déjà en proie aux pulsions sexuelles les plus vives, qu’ils ne se contrôlent plus trop bien, qu’ils ne savent plus trop bien comment échapper à l’étreinte et que soudain, ils se jettent l’un sur l’autre, telles de véritables bêtes sauvages (encore que les animaux se livrent généralement à une parade nuptiale avant l’accouplement…) pour s’enchâsser l’un dans l’autre sans plus de préliminaires.
On comprendra que le Kama Debout est une position de conclusion, le désir, l’excitation étant déjà au faîte de sa puissance lorsque le rapprochement se fait. Il est par conséquent brutal, violent, mais consentant. La pulsion est aussi excessive d’un côté que de l’autre et les concubins ne songent qu’à se marquer l’un et l’autre en affirmant une appartenance (qu’elle soit permanente ou temporaire) à cette autre chair en transe.
Le mâle prend donc la femme, lui arrache sa culotte (tandis que celle-ci lui défait vigoureusement sa braguette) et la soulève pour l’embrocher (le terme est rustre, mais tellement approprié) sur sa verge bandée. Habituellement, un mur, contre lequel on peut plaquer la dame pour aider à soutenir le poids de son corps pendant le va-et-vient, sera alors le meilleur ami de l’homme. L’orgasme, surtout pour l’homme, arrive généralement assez rapidement. C’est la position de l’éjaculateur précoce. La femme, en revanche, éprouve un énorme plaisir dans le seul fait de cet emportement déraisonnable, dans l’extase de se sentir désirée avec autant de démesure. Pour l’orgasme toutefois, s’il ne survient pas au moment même de la pénétration, il se fait plus rare, car l’inconfort est grand pour elle, d’autant plus que son dos est bien souvent endolori par le raclement contre le fameux mur ami…