6) Le Kama à la Paresseuse…
Pourquoi se lancer systématiquement dans des acrobaties spectaculaires et s’obliger à des prouesses sexuelles quasi olympiques ?
Les plaisirs du sexe peuvent parfois prendre des airs de paresse et se produire lascivement, presque avec inadvertance. La position dite « à la paresseuse » en est un exemple exquis, une sorte de sieste crapuleuse qui donne aux amoureux l’envie de mêler leur corps alors au repos.
Les deux partenaires, étendus sur le flanc, dans un face-à-face complice se prélassent dans les caresses l’un de l’autre tout en se savourant la bouche de mielleux baisers, laissant leurs mains vagabonder dans une exploration sensuelle de toutes les parties du corps atteignables. Seins, fesses, clitoris, pénis et testicules, tout y est conquis avec douceur et envie. Les yeux dans les yeux, les amants se découvrent en toute paresse, sans subir la pression de la performance, affranchis de toute exigence sexuelle menant vers l’orgasme. Car la jouissance n’est pas le but ultime de cette position quoiqu’elle y mène presque inévitablement.
Lorsque les sexes bien émoustillés par ces attouchements coquins ressentent une pulsion irrépressible de s’emboîter l’un dans l’autre, l’homme pose sa cuisse sous la jambe d’appui de la femme qui pousse, quant à elle, sa jambe supérieure sur la hanche de son amoureux. Les deux sexes sont ainsi l’un contre l’autre, comme enchâssés dans un même écrin d’amour, le pénis glissant entre les lèvres de la femme jusqu’au moment divin de la pénétration, le vagin aspirant délicatement le membre viril.
Le tout dans ce corps à corps voluptueux est de faire durer les sensations afin de les goûter le plus longtemps possible. L’homme devra se concentrer pour ne pas éjaculer trop rapidement, car l’étroitesse du vagin comprime sa verge et lui procure une intensité difficile à contrôler. La femme de son côté risque de jouir très facilement, car le sexe de l’homme, tout en la pénétrant caresse agréablement l’intérieur des lèvres et le bouton d’amour.